Depuis les temps les plus reculés, l’homme est fasciné par le ballet des astres dans le ciel. Il s’est petit à petit situé dans l’Univers, l’explore… et continue à se poser de nombreuses questions.
Article rédigé par l'équipe scientifique de Vulcania en partenariat avec La Montagne.
Quand nos ancêtres levaient les yeux vers le ciel, ils pensaient le monde limité par une sphère piquetée d’étoiles. Cette représentation a bien évolué… Notre vision s’est étendue bien au-delà, dans une immensité peuplée de galaxies jusqu’aux confins de l’Univers connu, à plus de 13 milliards d’années-lumière.
Nous tentons même d’imaginer son origine. Ce qui est vrai à l’échelle de l’Univers l’est aussi à l’échelle plus modeste du Système solaire. Nous y avons envoyé des sondes en de multiples endroits : planètes glacées, volcaniques, gazeuses, géantes, isolées ou accompagnées de lunes… dans l’espoir de découvrir de nouveaux mondes, et peut-être y trouver la vie !
« Nous sommes une plante du ciel… »
À chaque escale, nous avons été surpris par des mondes à la fois fascinants et parfois familiers, malgré leur incroyable variété… Comme un écho à Platon, pour qui « nous sommes une plante du ciel et non de la Terre… ». Ce grand philosophe grec laissait entrevoir la parenté qui nous lie aux astres ; nos racines sont dans le Cosmos. Dans cette quête des origines, la science a joué et joue toujours un rôle majeur. Les bouleversements n’ont pas manqué, mais jusqu’à aujourd’hui, le lien reste solide.
Une vision qui évolue
Un modèle de Terre comme centre immobile du monde, proposé par Ptolémée au IIe siècle, s’est d’abord imposé pendant plus de mille ans. Autour de cette Terre, pensait-il, tournent la Lune, le Soleil, les cinq planètes visibles à l’œil nu, puis la « sphère des étoiles fixes ». Au milieu du XVIe siècle, Copernic élabore un autre modèle, révolutionnaire pour l’époque : la Terre perd sa place centrale et tourne autour du Soleil en compagnie des autres planètes. À la suite de ses observations des satellites de Jupiter, Galilée, au début du XVIIe siècle, parachève la « révolution ». Depuis, les découvertes ont foisonné : planètes lointaines du Système solaire, satellites innombrables, astéroïdes et comètes par millions… Cette exploration révèle que notre Système solaire forme une famille très diversifiée. Mieux, elle s’enracine dans une filiation beaucoup plus vaste, comme l’a joliment dit Hubert Reeves : « nous sommes tous les enfants du Cosmos, fils et filles des étoiles. Nous sommes des poussières d’étoiles… ». En effet, nous sommes constitués d’éléments, comme le carbone et l’oxygène, qui ont été fabriqués à l’intérieur d’étoiles géantes dans un très lointain passé. Ce sont ces mêmes éléments que l’on retrouve en abondance dans l’Espace. Nos origines semblent donc bien s’enraciner dans le ciel.
Exploration sans fin
Notre rapport au Cosmos ne se limite donc plus à décrire et à accumuler des connaissances sur l’Univers ; il s’agit en fait d’une interrogation, toujours actuelle, sur notre place dans l’immensité de l’Espace que nous percevons autour de nous. Cela explique la volonté des hommes de poursuivre l’exploration, bien au-delà de la simple contemplation. Il semble bien que cette quête soit sans fin. Une seule certitude, l’avenir nous réservera encore bien des surprises !
Repères
Le Système solaire, c’est :
- 1 étoile centrale, le Soleil ;
- 8 planètes, dont 4 rocheuses et 4 gazeuses (Pluton ayant été déchue de son statut de planète en 2006) ;
- plus de 500 satellites naturels, dont la Lune ;
- des millions d’astéroïdes, de comètes, etc…
L’âge de l’Univers connu. Il est estimé à 13,7 milliards d’années. Le Système solaire, beaucoup plus « jeune », est né il y a 4,6 milliards d’années.
1 année-lumière. C’est la distance parcourue par la lumière en 1 an, soit environ 10.000 milliards de kilomètres (la vitesse de la Lumière étant de 300.000 km/s).
Regarder loin vers le passé…
Ce soir, si le temps le permet, contemplez le ciel étoilé. Chaque point lumineux, ou presque, est une étoile, masse incandescente extrêmement éloignée mais semblable à notre Soleil. Toutes appartiennent à notre Galaxie, la Voie Lactée, qui compte environ 200 milliards d’étoiles. Au-delà de ce « nuage d’étoiles », les télescopes nous révèlent d’autres galaxies qui se comptent, elles aussi, par milliards. On les observe dans toutes les directions. Bien au-delà, notre champ d’observation bute sur un « horizon » d’inconnu infranchissable ! C’est la limite de l’Univers qui nous est accessible, univers dont nous ne connaissons toujours pas les dimensions. La vitesse de la lumière, bien qu’impressionnante, est limitée. Il lui faut un peu plus d’une seconde pour nous parvenir de la Lune, 8 minutes 18 secondes pour venir du Soleil. Nous voyons donc ce dernier tel qu’il était un peu plus de 8 minutes plus tôt. Transposé à l’échelle du Cosmos, observer le ciel, c’est regarder vers le passé. Une galaxie située à cent millions d’années-lumière, nous la voyons telle qu’elle était il y a 100 MA, c.à.d. au temps des dinosaures. L’astronomie est donc une merveilleuse machine à remonter le temps, pour essayer de parvenir à la « naissance » de l’Univers…
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